« Tout est à peu près pareil, dans une forêt. C’est immense, en tout cas on pourrait le croire, puisque lorsqu’on est dedans, on n’en aperçoit pas les bords, les limites, comme en plein océan – mais dans une forêt, on ne voit même pas l’horizon – tout autour est, pour le novice que je suis, à la fois hétéroclite et uniforme, ici ressemble à là-bas,(...) tout se confond. Adossé au tronc, au milieu de ce monde, les genoux pliés, j’attends sans bouger depuis près d’une heure maintenant,(...) dans le noir,(...) que le jour se lève. (J’entends un craquement à une cinquantaine de mètres, un animal a dû marcher sur une petite branche tombée. Ce n’est pas un écureuil, ni un hibou bien sûr. Je fais moins le malin.)»

Extrait de «AU PRINTEMPS DES MONSTRES » par PHILIPPE JAENADA